L'Amarin du vendredi !


C'est un Amarin mélancolique qui a pris la pose cette semaine durant la première séance de l'atelier de modèle vivant du vendredi.
Dessiner ou peindre à partir de modèle vivant est certainement le meilleur exercice pour progresser. Pratique exigeante, il s'agit de produire l'image la plus efficace malgré une série de contraintes importantes telle que :
- un sujet, une posture que l'on ne choisit pas
- un point de vue et un recul aléatoire
- un temps imparti de 2h30

Dans cet article, je présente un petit step by step commenté. Parce que voir ce que fait l'artiste est intéressant, mais savoir ses choix, ses décisions, pourquoi il fait certaines choses l'est sans doute encore plus.
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Les décisions importantes se prennent au début. 
A ce stade, l'artiste expérimenté sait si la peinture sera bonne ou pas à travers la pertinence du choix du sujet, de la compo et de la richesse de formes.

1 Choix du sujet : une meilleure peinture passe par une meilleure conception. Penser sa peinture avant de peindre. Cette réflexion nécessite observation analytique et sensibilité.
Comment extraire le maximum du potentiel du sujet ? C'est la question de fond. Malgré ce que pense souvent le débutant, la ressemblance est insuffisante. Insuffisante à produire une image efficace. Lire cette réflexion de Freud à ce propos.
Comment vais-je fabriquer l'image la plus efficace possible ?
J'ai opté pour un cadrage serré pour valoriser le buste et minimiser l'importance de l'espace environnant. La tête a été défini comme centre d'intérêt. Elle est valorisée par sa position centrale dans la largeur et par le buste coupé.
2 Noir et blanc : Avec l'éclairage puissant provoquant un clair-obscur, plus le fond sombre, j'ai décidé de peindre en valeurs de gris pour mettre en avant les contrastes telle une photo en noir et blanc.
3 Dessin : Au stade de la construction, le dessin se résume à une synthèse des contours, une simplification formelle. Faire attention aux proportions qui doivent être justes. Pour cela, il s'agit d'estimer les distances par comparaison.

A ce stade, le gros de la peinture est réalisé, c'est globalement ce que l'on voit les yeux plissés !

4 Masses : mise en place des grandes masses. Cette étape nécessite un effort de synthèse et une justesse de la valeur par la comparaison. Quel gris attribué à cette zone ? Comme pour la construction formelle, pas de fioritures à ce stade, mais un recouvrement du support telle une mosaïque. Utiliser une brosse large pour peindre plus vite.

La touche est au peintre ce que le style est à l'écrivain !

5 Approfondissement. Ajout de subtilités tels que les nuances, les détails, fondus, accents. Utiliser des brosses plus petites. La manière, la patte, la touche est une dimension importante de la peinture. Penser chaque touche (tailles, épaisseur, degré de fondu, etc.) comme le ferait un calligraphe. Cette reprise donne de la profondeur, vibration, vitalité à la peinture sans quoi elle resterait superficielle.
Attention aux systématismes !

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